La teinture végétale

La teinture végétale utilise les plantes comme source de couleurs et se fait par immersion de la fibre dans un bain de teinture après l’extraction des pigments des végétaux. Des végétaux aux propriétés tinctoriales, car toutes les plantes n’ont pas le pouvoir de teindre. Il faut donc choisir la bonne variété de plante pour obtenir une teinture naturelle durable, résistante au lavage et à la lumière.

Différentes parties de la plante peuvent être utilisées : fleurs, racines, tiges, écorce, baies … et son dosage, ainsi que de nombreux paramètres comme la qualité et le PH de l’eau, la qualité et le lieu de pousse de la plante, peuvent modifier la nuance d’un bain de teinture. Les plantes tinctoriales peuvent être aussi bien des végétaux glanés en forêt ou en bord de champ (pomme de pin, écorce d’arbre…), des déchets alimentaires organiques (peau d’avocat ou peau d’oignon…) ou des fleurs en fin de vie (œillet d’Inde, cosmos …). Avec un seul type de plante, on peut obtenir diverses nuances selon les variétés mais aussi en superposant les plantes entre elles, on peut alors créer une palette de couleurs uniques et vibrantes. Ce procédé de teinture reste peu utilisé dans l’industrie textile actuelle car c’est un processus long, de la culture de la plante à la mise en œuvre du bain de teinture. La teinture végétale est une teinture naturelle, respectueuse de l’environnement car elle utilise des ressources renouvelables, qui sont 100% biodégradables, contrairement aux teintures synthétiques.

La teinture peut être entière, partielle ou avec des réserves de blancs pour créer des motifs comme avec la célèbre technique japonaise du shibori (« serrer en tordant », en japonais) , qui consiste à nouer, tordre, plier ou coudre un tissu avant de le plonger dans un bain de teinture. De délicats motifs apparaissent alors, plutôt géométriques ou organiques.